REHABILITATION DE LA SALLE DE SPECTACLES JEAN RENOIR
Bois-Colombes (53), Salle de spectalces 400 places, SHON : 1708,7 m² – Largeur de la scène : 11,8 m, Profondeur : 9,6 m
Déconstruction et Reconstruction…
Les articulations des différentes extensions et modifications du bâtiment initial perturbent la lecture de l’édifice de par leurs complexités et leurs fragilités techniques et architecturales.
Qui peut encore «retrouver» le hangar originel de 1932 ?
Insertion urbaine et ambitions du projet
Se blottir dans le square
Le projet s’est élaboré imaginant un fonctionnement nocturne où le public sortant d’un spectacle soit progressivement ramené dans le jardin; où les lumières du spectacle rejaillissent avec sensibilité vers l’espace public… En somme, que le renouveau de cet équipement public participe du fait urbain avec la poésie que peut et doivent inspirer les cultures.
L’identité du complexe Jean Renoir à Bois Colombes est d’abord dans son caractère urbain blotti dans son square que la nouvelle ZAC a su conserver; les précédentes interventions architecturales étant nettement plus critiquables. Notre proposition déshabille la partie nord pour retrouver la forme originelle du «hangar» et permettre une vraie lecture en profondeur du lieu.
Ce lieu public ouvert et généreux se glisse dans le square, allant jusqu’à en faire son corollaire.
Une salle adaptée aux spectacles actuels
Faire tomber le balcon…
La salle en deux parties – orchestre et balcon – correspond à une typologie bien connue mais ayant de nombreux défauts: acoustique relativement mauvaise pour les sons amplifiés sous le balcon…L’évolution des salles de cinéma et de spectacles propose aujourd’hui une pente continue et forte.
Cette constatation, non présente au programme, nous est apparu comme la solution pour accueillir plus de personne tout en continuant d’améliorer ce qui en premier devrait être considéré: le plaisir du spectateur, son confort et la visibilité qu’il pourra avoir du spectacle qu’il est venu regarder.
Mémoire matérielle…
Et immatérielle!
La découverte d’une photo du bâtiment en 1962 a déclenché le processus de conception.
Nous avons pris conscience que la conservation de la mémoire et son indispensable «maintenance» n’est certainement pas limitée uniquement à la culture matérielle, mais est indissociable du contexte culturel immatériel. Cet esprit a guidé notre proposition concernant Bois-Colombes.
En somme, rien n’est immuable dans le temps. Afin d’assurer correctement les transformations d’un bâti, l’architecte doit intégrer à ces actes les principes éthique d’identité et d’authenticité.
Le fronton originel du bâtiment – arc tendu en béton- retrouve un sens et sert d’épure au toit enveloppe qui unifie l’ensemble.